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  • : OrthoPrep, préparation au concours d'orthophoniste
  • : Préparer le concours d'entrée en orthophonie n'est pas chose facile ! Vous allez devoir faire appel à toute votre volonté et toutes vos capacités de travail pour atteindre votre objectif. Vous trouverez sur ce site de quoi nourrir votre préparation. Prêt à réussir le concours ? ... Bonne visite !
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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 15:58

 

 

    L’oral, ultime épreuve du concours ! Il nécessite une véritable préparation. On ne vient pas les mains dans les poches, sûr de son bagou naturel. Un oral, ça se travaille. Et longtemps à l’avance. Plus on a travaillé, mieux c’est.

 

Les infos concernant les oraux par ville sont dans la rubrique « une ville, un concours » (date de 2011 mais je pense que chaque ville garde à peu près les mêmes principes).

 

Comment travailler l’oral ? Voici quelques pistes :


 

I) Se présenter et donner ses motivations

 

 

8.gif

 

 

« Présentez-vous », demande l’examinateur en fronçant le sourcil droit, l’air dubitatif. 

 

Un exemple de réponse : pour commencer, vous pouvez donner votre prénom, nom, âge, les grandes lignes de votre parcours. Je pense que c’est la présentation la plus brève possible. Si l’examinateur semble attendre une suite, il est bon de développer. Mais ne vous lancez pas dans une biographie trop longue. En fait, il s'agit de montrer qu’on est à l’écoute de la moindre remarque. Il faut aller à l’essentiel. Vous pouvez donner votre parcours et les raisons qui vous ont poussé à entreprendre cette voie. Tout dépend des questions posées par le jury.

 

Pour être à l’aise, je pense que le mieux est de mettre sur papier toutes les questions susceptibles de vous être posées et de chercher des réponses ciblées qui vous présenteront sous votre meilleur jour, sans pour autant construire une image fausse de votre personnalité.

 

Il est donc essentiel de faire le point sur :

 

- vos qualités et défauts

- vos loisirs

- vos motivations

- votre découverte du métier

- les motivations qui vous ont poussé à choisir tel bac

- votre expérience de différents aspects du métier :

 

"Avez-vous déjà rencontré une orthophoniste" ? Si ce n’est pas le cas, empressez-vous de prendre rendez-vous ! Sinon vous risquez de paraître naïf et peu au courant 


"Avez-vous l’expérience de la souffrance ? De l’échec ? Comment réagissez-vous à l’échec ? Avez-vous l’expérience de l’aide ? Du travail en équipe ? Du handicap ? De la douleur ? Doutez-vous ?"

 

- ce que vous aimez, ce que vous n’aimez pas

 

"Qu’est-ce qui vous réjouit ? Qu’est-ce que l’agressivité pour vous ? La colère ? Qu’est-ce qui vous met hors de vous ?"

 

- des éléments concrets récents (votre dernier film/livre, vos dernières vacances …)

 

ATTENTION : pour les motivations, évitez les banalités : « j’aime le français », "aider les autres" ou « la communication est très importante dans la société ». Ou alors justifiez avec énergie et originalité. Ou bien complétez par des éléments plus denses. Justifiez toujours.

 

 

II) La connaissance du métier

 

N’oubliez pas que ce que vous visez, ce n’est pas seulement le concours … c’est aussi et avant tout le métier d’orthophoniste ! Certains candidats sont tellement absorbés par les exercices de masculin féminin qu’ils en oublient de se renseigner correctement sur le métier.

 

Vous devez avoir une connaissance parfaite du métier. Non pas des rééducations ou autres éléments qu’on ne peut exiger de vous. Mais une connaissance générale parfaite.

 

- l’histoire (rapide, au moins une date) du métier

- son statut : métier paramédical ! (Prescription du médecin obligatoire), son salaire

- sa définition exacte (à connaître sur le bout des doigts), la plus précise et personnelle possible

- les qualités essentielles pour exercer ce métier

- les défauts à proscrire

- les avantages/inconvénients du métier

- difficultés du métier (essayez au passage de dire comment vous envisager de les gérer)

- les pathologies prises en charge (grosso modo)

- le type de patients pris en charge (toute la population en fait)

- la notion d’éducation, de rééducation, de soin, d’aide

- le chant, la parole, la voix, le langage, la prosodie, l’articulation, le langage verbal/non verbal, la communication, autant de notions différentes à ne pas confondre

- les différentes manières d’exercer (cabinet, hôpital => que préfériez-vous ?)

- la relation orthophoniste/patient

 

Votre rapport au métier :

 

- découverte

- pathologies qui vous intéressent

- vous préféreriez travailler avec des enfants ou des personnes âgées ?

- pourquoi ne pas faire prof particulier, médecin, assistant social ?

- quel serait votre défaut incompatible avec le métier ?

- qu’est-ce qui vous fait peur dans le métier ?

- que feriez-vous si le métier disparaissait ?

 

Je ne vous propose pas de réponses, car la préparation de l’oral est un travail personnel. Personne n’a exactement les mêmes motivations. Mais les réponses se recoupent souvent. Le jury est las… alors faites la différence !

 

Faire la différence c'est aussi :

 

- sourire et être énergique (indispensable pour réveiller le jury. Vous êtes peut-être leur 15èmecandidat). Il faut qu’on ait envie de vous connaître ! Vous avez une allure volontaire, vous êtes sûr de vous, vous vous sentez beau et intelligent ! Mais vous respirez la modestie, la prise de recul et la capacité d’écoute. 

- faire attention à son attitude corporelle. Les mains sur la table (vieille coutume pour vérifier que vous ne cachez pas un poignard sous la nappe). Vous ne vous tortillez pas les mains, vous ne tapotez pas la table de vos doigts. Les mains sont posées à plat, légèrement fermées ou croisées. Vous n’êtes pas figé, les mains bougent et accompagnent vos paroles, sans exagération. Vous êtes vivant ! Tout votre corps se redresse et se penche légèrement en attitude d’écoute. Evidemment, tout ça est naturel, c’est votre inconscient qui doit vous le dicter.

- des regards honnêtes : quand vous parlez, regardez tour à tour les membres de jury, en souriant, même s’ils rêvassent ou ne vous regardent pas. Faites comme si votre auditoire était suspendu à vos lèvres. Le jury fera semblant de s’ennuyer. Restez confiant et énergique ! Quand on dit une bêtise (ce qui n’arrivera pas), ça passe parfois mieux si on est confiant que quand on prononce des propos pertinents en tremblotant.

- prendre des initiatives : n’hésitez pas, quand le moment s’y prête, d’ajouter que vous êtes allé à une conférence sur la dyslexie, que vous adorez les sciences, que oui l’esprit d’équipe est important et que d’ailleurs vous l’avez appris dans votre club de rugby.

 

 

Quelques plus

 

Quelques moins

 

Avoir une voix claire et limpide. Parler avec entrain

Pleurer quand vous sentez le jury peu convaincu : vous montrez une sensibilité et réactivité peu compatible avec le métier

Saluer chaque membre (quand ils sont peu nombreux) par un « bonjour madame », « bonjour monsieur »

 

Bafouiller : vous montrez un esprit peu clair ou tétanisé par le stress. Mieux vaux prendre votre temps et trouver des termes simples mais exacts.

Parler de ses expériences (moniteur de colonie, chef d’équipe, stages, rencontres …)

 

S’assoir sans qu’on le demande : attendez qu’on vous le propose, et si ce n’est pas le cas, attendez puis asseyez vous en vous justifiant

Avoir l’air content de répondre aux questions ou de faire les exercices

 

Se laisser démonter : tant que vous ne professez pas d’âneries, vous pouvez raisonnablement soutenir ce que vous dites. Attention à ne pas paraître borné ou à ne pas s’empêtrer dans l’erreur.

Manifester de l’intérêt pour cette école ou cette région (par des connaissances)

 

Froncer les sourcils : donne un air soucieux ou hautain.

Garder son assurance même quand on s’est trompé

 

Mettre sa main devant sa bouche (réflexe) : montre une forme d'incertitude, de fuite. De plus, c'est une barrière pour la communication (on entend mal ce qu'y est dit, on ne voit pas bien le visage)

Placer des mots et connaissances qui prouvent votre investissement et votre intérêt (aphasie, dysphonie, voix laryngée, langage parlé complété… les exemples ne manquent pas)

 

Donner l'impression d'être timide : on recherche des gens humbles mais "matures", "réactifs", "dynamiques"

 

 

 

 

 

 

III) Quelques exercices qu’on peut vous proposer

 

 

 

Dans la plupart des oraux, il y a des exercices psychotechniques : rétention, vocabulaire, orthographe et articulation.

 

1) Rétention

 

 10

 

 

Les exercices de rétention vont tester vos capacités de mémorisation. Il peut s'agir de rétention de lettres.


- classer les lettres de deux mots par ordre alphabétique (négligence-avantage => a,c,e...)

- donner les consonnes dans l'ordre d'apparition et les voyelle dans l'ordre alphabétique (zygomatique => z,g,m.../a,e,i ...)

- retrouver des mots dans dans logatomes par positionnement (jarminodin (1/4) => jardin)

- remplacer les lettres d'un mots par celles qui suivent dans l'alphabet (fuir=>gvjs)

- mémoriser les premières lettres de mots pour former un nouveau mot (gui, arrivage, zone, orgue, nuage => gazon)

- former un mot avec les lettres en position impaire (jtambzort => jabot)

- former un mot avec les lettres qui suivent une certaine lettre (ici T : tpivtomwtrantc => porc)

- changer la première lettre d'n mot pour en former un nouveau (fablier => sablier)

- retenir des lettres proposées et former un mot (d,d,r,a => dard)

- former un mot en modifiant l'ordre des lettres d'un mot (oser => rose)

 

Il peut s'agir de rétention de chiffres et nombres.

 

- répéter des séries de 6 à 9 chiffres à l'endroit ou à l'envers

- dans une série de lettres et de chiffres, redonner le mot et la somme des chiffres (t5i0m3b9a49l2e => timbale, 23)

- donner les lettres dans l'ordre alphabétique et les chifrres dans l'ordre croissant (k6v4h8g3p => g,h,k,p,v/3,4,6,8)

 

Il peut s'agir de rétention de mots.

 

- 4 mots vous sont donnés en début d'entretien et vous devez les redire à la fin

- répéter 3 mots donnés par ordre alphabétique

 

Il peut s'agir de rétention de phrases.

 

- répéter des phrase à l'endroit, à l'envers

 

 

2) Vocabulaire

 

- définir des mot, donner des homonymes, des antonymes, des synonymes

- expliquer des proverbes, compléter des expressions

- trouver le plus de mots possibles commençant par une lettre donnée

- faire des phrases avec les mots indiqués

- citer en 1-2 min tous les mots de sa connaissance appartenant à une même classe

- repérer des mots dans une suite de lettres de plusieurs lignes

- dictée

- passer du style direct au style indirect

 

 

3) Articulation

 

- répter des logatomes

- lire des logatomes

- lire le plus rapidement des phrases (la pipe au papa du Pape Pie pue - Jacques Prévert)

 

4) Dessins, mimes et autres exercies d'improvisation

 

 

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- mimer un texte. Cet exercice est demandé à Bordeaux (on doit souvent mimer un soldat ou un jardinier). On a le droit de consulter le texte.

- raconter un histoire à une personne bien déterminée : "dans un magasin, une femme essaie tout et n'importe quoi, dans n'importe quelle taille et sollicite sans cesse les vendeuses. Racontez la scène à une personne âgée et à un enfant"

- reconstituer l'histoire à partir d'une série de dessins

- raconter une blague

- chanter une chanson

- réciter un poème

- dessiner


Quelques conseils :

 

- avant d'aller à l'oral, il est préférable d'avoir en tête :

=> une chanson

=> un poème

=> une petite histoire

=> un court extrait de pièce de théâtre

=> une blague

- les exercices de rétention nécessitent un entraînement régulier. Ils peuvent paraître difficiles mais on s'améliore rapidement. Certains exercices sont à travailler plus que les autres, car ils sont plus demandés et mettent en jeu des capacités que vous pourrez réutiliser dans d'autres exercices :

=> la rétention de chiffres

=> les anagrammes à l'oral

=> la rétention de phrases (longues avec beaucoup d'adjectifs)

=> la rétention de chiffres et lettres mélangées

- pour la rétention de chiffres, on ne sait pas à l'avance s'il n'y aura que 6 chiffres ou s'il y en aura 9. C'est pourquoi ma technique était la suivante : mémoriser grâce à des moyens mnémotechniques les premiers chiffres, utiliser la mémoire immédiate pour la fin.

Exemple : 3-9-5-4-8-3-7

je me dis "table de trois" pour retenir 3-9

ensuite je garde l'image mentale du "5", qui vient facilement car c'est un chiffre à "forte personnalité" (au milieu)

en cascade viennent le 4 (je me dis "compte à l'envers") et le 8 (je me dis "double") et le 3 (je me dis "retour au début"). 

je retiens 7 en mémoire immédiate.

 

Voilà ! au final je n'ai qu'à retenir de façon arbitraire 3, 5 et 7, le reste revient tout seul grâce aux liens de "sens" qui ne sollicitent pas la mémoire immédiate (vite saturée) mais la mémoire sémantique. Normalement on peut tout retenir en mémoire immédiate, mais ses capacités dépendent fortement de notre état d'attention, de motivation, de stress... la technique mnémotechnique demande une petite gymnastique d'esprit mais est très pratique ! 

A vous de voir, choisissez ce qui vous correspond le mieux ! 

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