La conjugaison est peut-être la partie la moins ardue à travailler dans la mesure où, malgré quelques exceptions tenaces, les règles sont assez logiques.
Pistes de révision :
- les formes conjuguées du verbe : la différence entre radical (porteur du sens spécifique), désinence (terminaison), et auxiliaire.
- les notions de temps, de mode (l’indicatif, le subjonctif, le conditionnel et l’impératif sont des modes, le présent, l’imparfait, le passé composé, le passé simple, le passé antérieur, le plus-que-parfait, le futur, le futur antérieur sont des temps)
- les notions suivantes : valeur temporelle, valeur aspectuelle (aspect accompli, non accompli, borné, non borné), valeur modale (tous les tps de l’indicatif peuvent prendre des valeurs subjectives et ne pas seulement présenter le procès (=l’action) comme réel. Par ex, l’imparfait peut donner un fait futur comme exclu de l’avenir du locuteur : il y avait une fête dimanche prochain, mais je dois travailler).
- les terminaisons « normales » de chaque temps à chaque mode
- maîtriser AVOIR et ETRE à tous les temps
- la concordance des temps
- les aspects du verbe (c’est un plus large sens que la valeur aspectuelle)
L’accompli (achevé, conclusif, télique) : j’ai écrit
L’inaccompli (inachevé, atélique) : j’écris
L’itératif (se répète) : il buvote
L’instantané (momentané, non sécant, global) : Jean sortit (action ponctuelle)
Le duratif (sécant) : Jean sortait (action dans son déroulement)
Le perfectif (le processus ne sera réalisé qu’à son terme) : Il atteint la lisière du bois
L’imperfectif (processus réalisé qd il est commence) : il chante
L’inchoatif (l’action commence) : il rougit
Le cessatif (l’action s’achève) : elle finit de travailler
L’imminent (l’action va bientôt se produire) : elle va partir
Le récent (l’action vient de s’achever) : elle vient de partir
Le factif (causatif) : le maire bâtit un centre urbain (le sujet fait faire l’action)
Le projectif (indique la notion de projet) : il viendra dès qu’il pourra. Vive la France (vive est du subjonctif, n’oublions pas)
- les verbes en ELER et ETER
=> tous les verbes en ELER redoublent le L sauf agneler, celer, ciseler, congeler, déceler, démanteler, écarteler, harceler, marteler, modeler, peler, receler (ex : il agnèle)
=> tous les verbes en ETER redoublent le T sauf acheter, bégueter, caqueter, corseter, crocheter, duveter, fileter, fureter, haleter (ex : il béguète)
- l’accord du participe passé et les verbes pronominaux (c’est difficile, peut-être que je posterai une fiche) et les cas particuliers (du genre ci-annexé, étant-donné …)
- les verbes difficiles : absoudre, asseoir, conclure, inclure, croître, accroître, dissoudre, émouvoir, fuir, haïr, pourvoir, résoudre, gésir, arguer, bouillir, bruire, céder, clore, connaître, craindre, courir, créer, distraire, employer, essuyer, foutre, interpeller, joindre, maudire, médire, mourir, naître, ouïr, prévaloir, repaître, saillir, cueillir, seoir, vaincre, vêtir, acquérir (soi-disant en passant, on écrit aqueux sans C) et surseoir.
Pour ces verbes, faites attention aux accents, aux E muets, aux lettres qui changent, aux faux amis (je pourvoirai et non je « pourverrai »), aux formes doubles, aux lettres qui se dédoublent et aux temps qui n’ont pas de formes (eh oui, traire n’a pas de passé simple).
Faire bien attention à tous les verbes qui finissent en « seoir » et en « voir » (et « ure » pendant que vous y êtes). Attention à ceindre et cintre.
- les couples trompeurs : affermir/affirmer, aller/allier, battre/bâtir, choir/choyer, confire/confier, couder/coudre, croire/croître, peigner/peindre, teindre/tenir, dorer/dormir, échoir/échouer, être/suivre, faillir/falloir, fleurer/fleurir, lier/lire, mettre/mimer, moudre/mouler, plaire/pleuvoir, couvrir/recouvrer, ressortir (sortir à nouveau)/ressortir (être du ressort de). Faites un tableau comparatif pour les formes qui se ressemblent.
- les accords des verbes : pl ou sg ? (genre la plupart de, moins de deux, etc…)
- faire la différence entre gérondif, participe présent et adjectif verbal (attention aux expressions du genre « à mon corps défendant », « tambour battant » qui mine de rien sont de vieux gérondifs récalcitrants).
Si après tous ça vous avez l’impression de ne plus rien savoir, c’est normal. Et juste passager ^^