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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:55

Jean de La Fontaine (1621-1695)

Issu d'une famille relativement bourgeoise, Jean de La Fontainepasse toute son enfance et son adolescence en Champagne. Après avoir suivi, sans vraiment s'y intéresser, des études de théologie et de droit, il hérite de la charge de maître des Eaux et Forêts de son père. Il s'installe ensuite à Paris, où il fait la connaissance de Nicolas Fouquet - alors surintendant des Finances de Louis XIV - qui le prend sous sa protection et lui accorde une pension. La Fontaine prendra d'ailleurs la défense de son protecteur quelques années plus tard dans une 'Elégie aux nymphes de Vaux', adressée au roi. La Fontaine publie ensuite des 'Contes et nouvelles', d'inspiration libertine, qui lui valent ses premiers grands succès, mais qu'il reniera pourtant à la fin de sa vie. Il fréquente les salons parisiens, est élu à l'Académie française. Alors que la querelle des Anciens et des Modernes débute, il se range du côté des Anciens. Entre temps, il publiera ses recueils de 'Fables', grâce auxquels il passera à la postérité. Inspirée principalement d'Esope, mais aussi d'Epicure et des Stoïciens, Jean de La Fontaine donnera ses lettres de noblesse à la fable, genre populaire et rustique par excellence car 'plaire' et 'instruire', telle est sa devise.

 

Les Fables choisies, mises en vers par M. de La Fontaine (ou plus simplement Les Fables) est une œuvre écrite entre 1668 et 1694. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’un recueil de fables écrites en vers, la plupart mettant en scène des animaux anthropomorphes et contenant une morale au début ou à la fin. Ces fables furent écrites dans un but éducatif et étaient adressées au Dauphin.

Le premier recueil des Fables publié correspond aux livres I à VI des éditions actuelles. Il a été publié en 1668, et était dédié au dauphin. La Fontaine insiste sur ses intentions morales : "je me sers d’animaux pour instruire les hommes."

Le deuxième recueil des fables correspond aux livres VII à XI des éditions modernes. Il est publié en 1678, et était dédié à Madame de Montespan, la maîtresse du roi.

Le dernier recueil publié correspond au livre XII actuel. Il est publié en 1693, mais daté de 1694. Il est dédié au duc de Bourgogne, le petit-fils du roi.

Travail de réécriture des fables d’Ésope (par exemple La Cigale et la Fourmi), de Phèdre, Abstémius, de Pañchatantra (Pilpay), mais aussi de textes d’Horace, de Tite-Live (« les Membres et l’estomac »), de lettres apocryphes d’Hippocrate(« Démocrite et les Abdéritains »), et de bien d’autres encore, elles constituent une somme de la culture classique latine et grecque, et s’ouvrent même dans le second recueil à la tradition indienne.

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:54

Jacques Prévert (1900-1977)

 

1900

Le 4 février, naissance de Jacques Prévert à Neuilly sur Seine. Il est l’aîné de 3 enfants

1906

Naissance de son frère Pierre, qui sera son inséparable

compagnon

1920

Service militaire à Lunéville. Il rencontre le peintre

Yves Tanguy. Puis leur route se sépare : Tanguy est

envoyé en Tunisie et Prévert en Turquie

1922

Retour à Paris. Il s’installe 54 rue du Château (dans le

XIVème arrondissement) qui devient bientôt le lieu de

 rendez-vous du mouvement surréaliste. S’y retrouvent

 : leur leader André Breton, Desnos, Aragon, Artaud…

 Evoquant cette période, le journaliste François Bott

écrivait dans le Monde " On ne mangeait pas tous les

 jours, mais on écoutait du jazz toutes les nuits. "

1928

Il quitte le mouvement surréaliste, ne supportant plus

de se soumettre à l’autorité du " maître ". Il fait alors

d’André Breton un portrait féroce : " Hélas, je ne

reverrai plus l’illustre pallotin du monde occidental qui confondit le désespoir et le mal de foie, la Bible et les chants de Maldoror… "

1932

Il fonde le groupe Octobre avec divers amis, dont Raymond Bussières. C’est le " printemps " du théâtre populaire. Jacques Prévert écrit les sketches de la troupe sur les nappes en papier des bistrots.

1938

Co-scénariste du film de Marcel Carné Quai des Brumes avec Jean Gabin et Michèle Morgan. C’est lui qui choisit l’imperméable et le béret de Michèle Morgan et qui fait dire à Jean Gabin : T’as de beaux yeux tu sais.

1939

Co-scénariste du film de Marcel Carné Le jour se lève avec Jean Gabin et Arletty

1941

Co-scénariste du film de Marcel Carné Les Visiteurs du soir avec Arletty et Jules Berry

1944

Scénariste du film de Marcel Carné Les Enfants du Paradis avec Arletty et Jean-Louis Barrault

1945

Publication de l’édition originale de Paroles, le recueil de poèmes le plus vendu à ce jour (plus de deux millions d’exemplaires). Alors que Saint-Germain des Près devient une légende, Jacques Prévert déserte le Flore pour aller s’installer à Saint-Paul de Vence

1950

Il co-écrit avec Paul Grimault le dessin animé le Petit ramoneur. Paul Grimault reprendra ce travail pour créer en 1979, le dessin animé le Roi et l’Oiseau.

1966

Publication de Fatras

1977

Il meurt d’un cancer le 11 avril à Omonville-la-petite (Cotentin)

1992

Jacques Prévert entre dans la collection de la Pléïade.

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:53

Jacqueline de Romilly (1913-2010)

 

 

Née à Chartres le 26 mars 1913, Jacqueline David est la fille de Maxime David, normalien, professeur de philosophie mort pour la France en 1914, et de Jeanne Malvoisin (devenue écrivain après la Grande Guerre). Elle suit ses études à Paris, d'abord au lycée Molière, où elle est lauréate du concours général de latin et deuxième prix en grec ancien en 1930. Après sa khâgne au lycée Louis-le-Grand, elle est admise à l'École normale supérieure de la rue d'Ulm (promotion 1933). Élève de l'helléniste Paul Mazon, elle est reçue à l'agrégation de lettres en 1936. D’origine juive par son père, elle est chassée de ses fonctions par le régime de Vichy en 1941 et doit aussi se cacher. Elle obtient enfin son doctorat ès lettres en 1947.

 

Après avoir enseigné un temps au lycée, Jacqueline de Romilly devient professeur de langue et littérature grecques classiques à l'université de Lille (1949-1957), puis à la Sorbonne de 1957 à 1973. De 1973 à 1984, elle tient la chaire de la Grèce antique (formation de la pensée morale et politique) au Collège de France, où elle est la première femme professeur. En 1975, elle est élue à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres au fauteuil de l'helléniste Pierre Chantraine : elle est la première femme élue à cette académie, qu'elle préside en 1987. En 1989, elle devient la deuxième femme, après Marguerite Yourcenar, à entrer à l'Académie française : elle est élue au 7e fauteuil, occupé précédemment par André Roussin, le même jour que le commandant Cousteau. Elle reçoit Hector Bianciotti en 1997, puis est déléguée à la Séance publique annuelle des Cinq Académies en 1994 et en 2008. Elle devient « doyenne d’âge » de l’Académie française à la mort de Claude Lévi-Strauss en 2009.

 

Elle est honorée de la nationalité grecque en 1995 et nommée « ambassadrice de l'hellénisme » en 2000. En 1992, elle fonde l'association de Sauvegarde des enseignements littéraires (S.E.L.), dont elle reste ensuite présidente d'honneur. Elle préside l'association Guillaume Budé, puis en devient présidente d'honneur. Ayant seulement reçu le baptême en 1940, Jacqueline de Romilly a achevé sa conversion au catholicisme en 2008, à quatre-vingt-quinze ans. Un collège de Magny-le-Hongre est baptisé « collège Jacqueline-de-Romilly » en 2009. Elle meurt à 97 ans, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, le 18 décembre 2010.

Jacqueline de Romilly disait d'elle-m  ême ne pas avoir eu, « bien sûr », la vie qu'elle souhaitait :

« Avoir été juive sous l'Occupation, finir seule, presque aveugle, sans enfants et sans famille, est-ce vraiment sensationnel ? Mais ma vie de professeur a été, d'un bout à l'autre, celle que je souhaitais. »

— Citée par Le Figaro, le 19 décembre 2010.

 

=> Première femme à décrocher le Concours général, première femme professeur au Collège de France et deuxième, après Marguerite Yourcenar, à entrer à l'Académie française, cette intellectuelle passionnée et passionnante a rejoint son cher Thucydide, le célèbre historien athénien qu'elle appelait "l'un des hommes de [sa] vie".

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:52

Guillaume Apollinaire (1880-1918)

 

Guillaume Apollinaire, de son vrai nom Wilhelm Albert Włodzimierz Apolinary de Wąż-Kostrowicki[], est un écrivain français (né polonais, sujet de l'Empire russe), né le 26 août 1880 à Rome et mort le 9 novembre 1918 à Paris.

Il est l'un des plus grands poètesfrançais du début du XXe siècle, auteur notamment du Pont Mirabeau. Il a écrit également des nouvelles et des romans érotiques. Il pratiquait le calligramme (terme de son invention désignant ses poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes). Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l'Esprit nouveau[], et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.

Poésie :

- Alcools (1898-1913)

- Calligrammes (1913-1916)

 

Romans et contes :

- Les Onze Mille Verges (1907)

- Le Poète assassiné (1916)

 

Théâtre et cinéma :

- Les Mamelles de Tirésias (1917)

Correspondance :

- Lettre à Madeleine  

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:49

Les Revenantes

Inversant cette contrainte, il écrivit à la suite de La Disparition un roman intitulé Les Revenentes, dans lequel il utilise comme seule voyelle le e (c'est donc aussi un lipogramme, puisque les lettres a, i, o, u et y n'y sont pas utilisées ; c'est même un lipogramme d'un genre particulier, à savoir un monovocalisme en e). Toutefois, et comme son titre l'indique, le roman les Revenentes est un pastiche des œuvres de Perec lui-même.

Les exercices de style

On doit à Georges Perec :

  • des monovocalismes en a (What a man !), en o (Morton's ob).
  • un palindrome de 1247 mots (5566 lettres) qui resta pendant longtemps le plus long existant.
  • l'incroyable enchevêtrement de contraintes que représente La Vie mode d'emploi (1978, Prix Médicis), probablement son livre le plus abouti, dans lequel Georges Perec explore de façon méthodique la vie des différents habitants d'un immeuble, selon une contrainte de circulation : la polygraphie du cavalier . À cette première contrainte s'ajoutent de nombreuses autres, qui sont ordonnées selon un bi-carré latin orthogonal d'ordre 10. Bien que ces contraintes soient invisibles à la lecture de ce livre-puzzle, elles ont été mises à la disposition du lecteur par l'édition du Cahier des charges de La Vie mode d'emploi.

Pangrammes

On lui attribue parfois le célèbre pangramme : Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume, qu'il aurait été d'ailleurs certainement capable d'inventer (chaque consonne n'y est qu'une seule fois, et l'ensemble forme un alexandrin à la métrique parfaite, genre de contraintes qu'il affectionnait), mais qui a été publié dans un magazine belge pour enfants (Mickey Magazine) en 1957. Il est en revanche de façon certaine l'auteur du pangramme lipogrammatique suivant : « Portons dix bons whiskys à l'avocat goujat qui fumait au zoo », « post-scriptum tout à fait saisissant » du sixième chapitre de La Disparition.

 

 

 

 

 

Œuvres complètes et postérité

Livres anthumes

Livres posthumes

L'ouvrage de Bernard Magné tente une Tentative d'inventaire pas trop approximatif des écrits de Georges Perec publié dans « Les cahiers de Littératures » aux Presses Universitaires du Mirail (Toulouse, 1993).

L'Association Georges Perec

Créée fin 1982 par Éric Beaumatin, l'Association Georges Perec a pour but de promouvoir la lecture, l'étude et le rayonnement de l'œuvre de Georges Perec et de développer, de conserver et exploiter un fonds documentaire qui est sa propriété et dont la vocation est publique.

Sise à Paris, à la bibliothèque de l'Arsenal, l'Association Georges Perec accueille les chercheurs lors de sa permanence hebdomadaire. Elle organise un séminaire précédemment mensuel, maintenant annuel, où, depuis 1986, des chercheurs viennent présenter leurs travaux.

Elle publie un bulletin bisannuel interne ainsi que les Cahiers Georges Perec.

Les Cahiers Georges Perec

Les Cahiers Georges Perec sont une publication de l'Association Georges Perec, dédiée aux études consacrées à Georges Perec.

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:46

Georges Perec (1939-1982)

 Georges Perec est un écrivain et verbicruciste français né le 7 mars 1936 à Paris et décédé le 3 mars 1982 à Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne). Membre de l'Oulipo à partir de 1967, ses œuvres sont fondées sur l'utilisation de contraintes formelles littéraires ou mathématiques qui marquent son style.

Georges Perec s'est fait connaître dès son premier roman, Les Choses: Une histoire des années soixante (Prix Renaudot1965) qui restitue l'air du temps à l'orée de la société de consommation. Suivent entre autres Un Homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine, puis La Disparition, où il reprend aussi sa thématique de l'absence douloureuse. Ce premier roman oulipien de Perec est aussi un roman lipogrammatique (il ne comporte aucun « e »). Paraît ensuite en 1975 W ou le souvenir d'enfance, qui alterne fiction olympique fascisante et écriture autobiographique fragmentaire. La Vie mode d'emploi (Prix Médicis1978) dans lequel Georges Perec explore de façon méthodique et contrainte la vie des différents habitants d'un immeuble lui apporte la consécration.

Biographie

L'enfance

Son père, Icek Peretz, et sa mère, Cyrla Szulewicz, tous deux juifs d'origine polonaise, se marient en 1934. Georges Perec naît le samedi 7 mars 1936 vers 21 h dans une maternité du 19earrondissement de Paris. Il passera sa petite enfance rue Vilin dans le quartier de Belleville.

Engagé volontaire contre l'Allemagne dans la guerre franco-allemande de 1939, Icek Peretz est mortellement blessé en juin 1940. En 1941, la mère du petit Georges, pour lui sauver la vie, l'expédie à Villard-de-Lans par un train de la Croix-Rouge. Il y est baptisé et son nom, francisé, devient Perec. Le petit Georges passe là le reste de la guerre avec une partie de sa famille paternelle. Sa mère disparaît en déportation, à Auschwitz, en 1943. Georges retourne à Paris en 1945 où il est adopté par la sœur de son père, Esther, et son mari David Bienenfeld. Leur fille est l’écrivaine Bianca Lamblin.

De 1946 à 1954, il fait ses études à l'école communale de la rue des Bauches (Paris XVIe) avant d'intégrer le lycée Claude-Bernard puis le collège Geoffroy-Saint-Hilaire d'Étampes où il aura pour professeur Jean Duvignaud (avec qui, entre autres, il fondera en 1972 la revue Cause commune).

Études et analyses

Profondément marqué par la disparition de ses proches (notamment ses parents pendant la guerre), il entame une psychothérapie avec Françoise Dolto en 1949. En 1954, après une hypokhâgne au Lycée Henri-IV, il commence des études d'histoire qu'il abandonne vite. En 1956, il commence une psychanalyse avec Michel de M'Uzan.

De 1958 à 1959, il fait son service militaire à Pau, dans un régiment de parachutistes. En 1960, il se marie avec Paulette Pétras puis il part pour Sfax en Tunisie d'où il revient l'année suivante. Il devient en 1962 documentaliste en neurophysiologie au CNRS.

L'écrivain

En 1965, Georges Perec remporte le Prix Renaudot pour Les choses puis, en juin 1967 il entre à l'Oulipo. Cela marque un point important dans son œuvre littéraire puisque désormais ses textes suivront en général des contraintes de type oulipienne. Perec est, avec Raymond Queneau et Italo Calvino, l'un des membres de l'Ouvroir dont les ouvrages ont eu le plus de succès.

De 1971 à 1975 il fait une psychanalyse avec Jean-Bertrand Pontalis. En 1976 il publie des Mots croisés à un rythme hebdomadaire dans le journal Le Point.

En 1978, il publie La Vie mode d'emploi et, suite au succès de cette œuvre, il quitte son emploi au CNRS afin de se consacrer entièrement à l’écriture.

Il passe les six dernières années de sa vie avec la cinéaste Catherine Binet dont il produit le film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz.

Il meurt d'un cancer des bronches le 3 mars 1982 à l'hôpital d'Ivry et ses cendres reposent désormais au columbarium du cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Postérité et hommages

Il existe une rue Georges-Perec dans le 20earrondissement de Paris.

L'astéroïde numéro 2817, découvert en 1982, porte le nom de Perec.

Philatélie

La Poste française a édité un timbre Georges Perec 1936-1982 dessiné par Marc Taraskoff gravé par Pierre Albuisson, émis le 23 septembre 2002.

Son œuvre

Ses romans

Georges Perec s'est fait connaître dès la parution de son premier roman, Les Choses. Une histoire des années soixante, publié par Maurice Nadeau dans sa collection des Lettres nouvelles, chez Julliard. Cet ouvrage, qui restitue l'air du temps à l'orée de la société de consommation, est couronné par le Prix Renaudot en 1965 et rencontre un vif succès.

Ayant signé chez Denoël pour ses cinq prochains livres, il surprend avec son opus suivant:

  • Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ?. La critique, qui ne retrouve pas l'auteur qu'elle connaissait - un fin observateur de la vie quotidienne - dans ce roman faussement drolatique, au ton primesautier, et au comique basé sur la récurrence d'une incertitude onomastique, qui plus est doté d'un index savamment incomplet, est déroutée.
  • Un Homme qui dort, portrait d'une solitude urbaine autant inspiré par Kafka que par le Bartleby de Melville, achève de classer son auteur parmi les inclassables ce que confirme la parution de La Disparition, premier roman oulipien de Perec. Au-delà de la prouesse lexicographique de ce roman lipogrammatique qui ne comporte aucun e, Perec reprend aussi sa thématique de l'absence, et la douleur qu'elle engendre.

Georges Perec oublie la forme romanesque en publiant la relation de 124 de ses rêves (La Boutique obscure, 1973) et un livre examinant son rapport à l'espace, de celui de la page blanche à l'espace du vide sidéral, en passant par l'espace urbain (Espèces d'espaces, 1974).

Puis il achève enfin W ou le souvenir d'enfance, qui paraît en 1975. Très estimé, ce grand roman moderne obtient un succès critique qui place son auteur parmi les meilleurs de son temps. L'alternance binaire (ternaire dans les premiers manuscrits) d'une fiction olympique fascisante et d'une écriture autobiographique fragmentaire adosse une histoire collective fantasmée au destin singulier de l'orphelin qu'est l'auteur.

La consécration attend Georges Perec en 1978, lors de la publication de La Vie mode d'emploi. Cet ouvrage, qui arbore en couverture le mot « romans » — au pluriel — obtient le Prix Médicis et un grand succès public, qui permet à son auteur de se consacrer exclusivement à son art : il abandonne son travail de documentaliste.

Il voit trois de ses ouvrages publiés:

Mais il n'achève pas son roman 53 jours, dont le titre fait référence au temps que la rédaction de La Chartreuse demanda à Stendhal et qui sera publié après son décès.

L'éclectisme

Comme d'autres auteurs français des années soixante, Georges Perec a également, en Allemagne, une activité d'auteur radiophonique. Sa pièce Die Maschine (avec Eugen Helmlé) remporte un grand succès lors de sa diffusion par le Saarländischer Rundfunk. Elle sera suivie de quatre autres pièces, dont certaines seront également jouées au théâtre en France (Wucherungen, devenue L'Augmentation pour la mise en scène de Marcel Cuvelier en février 1970).

Après la parution de La Disparition, Georges Perec publie avec Jacques Roubaud et Pierre Lusson un traité sur le jeu de go, qu'il pratique notamment au Moulin d'Andé. Il mène de front plusieurs travaux d'écriture - dont certains (L'Arbre, Lieux) n'aboutiront pas.

Il pratique l'écriture feuilletonnesque à partir du 81enuméro de la Quinzaine littéraire, le bimensuel de Maurice Nadeau, où il livre ce qui deviendra la partie fictionnelle de W ou le souvenir d'enfance. Mais la noirceur de son invention déroute le lectorat ; éprouvant par ailleurs des difficultés d'écriture, Georges Perec interrompt cette publication périodique.

En 1974, Georges Perec porte Un Homme qui dort à l'écran, en collaboration avec Bernard Queysanne. L'interprétation de l'unique acteur du film, Jacques Spiesser, le travail de la bande son du film Philippe Drogoz (qui fut même diffusée à la radio !) comme de la bande image de Bernard Zitzermann sont remarquables.

Il produit le film Les Jeux de la comtesse Dolingen de Gratz écrit et réalisé par sa compagne Catherine Binet, écrit les dialogues d'un autre (Série Noire d'Alain Corneau, 1978), voyage, donne des conférences, verbicrucise avec régularité, filme à Ellis Island avec Robert Boberl'exploration de leurs racines juives, publie une longue nouvelle dans la collection L'Instant romanesque chez Balland (Un Cabinet d'amateur), des poèmes (La Clôture) et un premier tome de pièces de théâtre (resté unique) chez Hachette.

Les jeux avec les mots

L'œuvre de Georges Perec s'articule autour de l'analyse du quotidien, le recours à l'observation et à l'autobiographie ainsi que le goût des histoires mais malgré sa quête identitaire et l'angoisse de la disparition, jouer et notamment jouer avec les mots est une des caractéristiques fortes des travaux de Perec.

La Disparition

Au nombre de ses exercices de style les plus remarquables figurent notamment :

Et pourtant, ainsi que le confia Georges Perec « il y a plein de E dans la Disparition » (Rêve n° 95 au sein de La Boutique obscure). Cette confidence décontenance quelque peu les exégètes.

Si sa judaïté ne tint pas la place que certains lui accordent, Perec savait assez d'hébreu - comme de grec - pour savoir que la lettre e est équivalente au hé hébraïque et que cette lettre « représente le principe de l'aspiration vitale », l'esprit et donc la vie. Par l'occultation de cette voyelle, Georges Perec suggéra à ses lecteurs de ne pas prendre la lettre d'un texte - fut-elle absente - pour l'esprit de ce texte. Il s'agissait d'une invitation à lire autrement, de manière infra-textuelle. C'est également ce que pointe la célèbre citation, tirée du Michel Strogoff de Jules Verne : « Regarde de tous tes yeux, regarde. », placée en tête de La Vie mode d'emploi. Il s'agit de ne pas perdre de vue le fil conducteur - le fil télégraphique coupé chez Verne.

Mais où peuvent se trouver ces e ? Il suffit de transcrire les chiffres inclus dans la Disparition par la lettre dont ils désignent le rang dans l'alphabet. Certes, il s'agit d'un code enfantin… le même que celui dont use Arsène Lupin, dans Les Jeux du soleil et qui lui livre la solution du puzzle (énigme, en l'occurrence le nom d'un cheval, ETNA, mais aussi celui d'un VOLCAN). Georges Perec possédait bien son Maurice Leblanc, comme son Gaston Leroux. Il éprouvait surtout une admiration réelle pour l'œuvre de Raymond Roussel qui, lui même, admirait Jules Verne. A noter que le mot Volcan apparaît plusieurs fois dans la Disparition - imprimé ou suggéré comme lorsque Perec évoque Malcolm Lowry (Au-dessous du Volcan).

En fait, ce que la Disparition nous invite à découvrir, c'est un nom, jamais cité, et qui contient la lettre E. Roussel eut la même démarche dans un texte de grande jeunesse, intitulé le Haut de la figure, écrivant : « Un beau jour, la manie des sciences m'ayant repris, j'étais allé sonner au petit rez-de-chaussée de Volcan, dont les anciennes leçons m'avaient laissé un souvenir de grande clarté ». (Comment j'ai écrit certains de mes livres). Ce pseudonyme en masque un autre dissimulant l'état civil de celui pour qui Raymond Roussel fit construire - Bd Richard Wallace - un laboratoire destiné, notamment à des travaux portant sur l'utilisation du vide. Et cette énigme se décèle aussi en filigrane dans la Vie mode d'emploi, et de manière plus évidente dans le singulier texte de Perec « Allées et venues rue de l'Assomption », à mettre en relation avec « la Vue » de Roussel.

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:46

Edouard Glissant (1928 Sainte-Marie, Martinique – 2011 Paris)

Édouard Glissant est un écrivain, poète et essayiste français.

Fondateur des concepts d'« antillanité », de « créolisation » et de « tout-monde », il était « Distinguished Professor » en littérature française, à l'université de la Ville de New York et président de la mission de préfiguration d'un Centre français consacré à la traite, à l'esclavage et à leurs abolitions.

Biographie

Édouard Glissant étudie au lycée Victor Schœlcher de Fort-de-France. Il quitte la Martinique pour Paris en 1946 afin d'étudier l'ethnographie au Musée de l'Homme, mais aussi l'histoire et la philosophie à la Sorbonne.

Alors proche des thèses de Frantz Fanon, il fonde, accompagné de Paul Niger, en 1961 le Front antillo-guyanais d'obédience indépendantiste, puis autonomiste, ce qui lui vaut d'être expulsé de la Guadeloupe et assigné à résidence en France hexagonale. Il est interdit de séjour dans son île natale pour « séparatisme » de 1959 à 1965. Il est signataire du manifeste des 121 en 1960. Certains de ses ouvrages, tel le Discours antillais, restent très marqués par son engagement anticolonialiste.

Il revient en Martinique en 1965 et y fonde l’Institut martiniquais d'études, ainsi qu’Acoma, un périodique en sciences humaines.

Titulaire d’un doctorat ès lettres (1980), il adhère  aux thèses de la négritude avant de développer par la suite les concepts d’antillanité et de créolisation.

Remarqué pour son travail , il devient de 1982 à 1988, le directeur du Courrier de l'Unesco.

En 1989, il est nommé « Distinguished University Professor » de l'Université d'État de Louisiane (LSU), où il dirige le Centre d'études françaises et francophones.

Il vit ensuite à New York où, à partir de 1995, il est « Distinguished Professor » en littérature française, à la City University of New York.

En janvier 2006, Édouard Glissant se voit confier par le président Jacques Chirac la présidence d'une mission en vue de la création d’un Centre national consacré à la traite et à l’esclavage. Il prend position contre la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale et condamne la politique d'immigration menée depuis l'élection du président Nicolas Sarkozy. De cet engagement politique et poétique naîtra un court manifeste, Quand les murs tombent, l'identité nationale hors la loi ?, rédigé avec Patrick Chamoiseau.

En 2007, il crée avec le soutien du conseil régional d'Île-de-France et du ministère de l’Outre-Mer, l'Institut du Tout-Monde. Cet institut a pour objectif de faire avancer la pratique culturelle et sociale des créolisations. Il favorise la connaissance de l’imaginaire des peuples dans leur diversité. A l’écoute des mélodies du monde, il accompagne, à travers la multiplicité des langues, la pluralité des expressions artistiques, des formes de pensée et des modes de vie.

Le 3 février 2011, il s'éteint à l'âge de 82 ans à Paris.

Publications

Essais

  • Soleil de la conscience
  • Le Discours antillais
  • Poétique de la relation
  • L’intention poétique
  • Discours de Glendon
  • Introduction à une poétique du divers
  • Faulkner, Mississippi'. Paris: Stock, 1996
  • Traité du Tout-Monde,1997.
  • La Cohée du Lamentin,2005.
  • Une nouvelle région du monde, 2006.
  • Mémoires des esclavages, 2007.
  • Quand les murs tombent. L'identité nationale hors-la-loi ? (avec Patrick Chamoiseau) 2007.
  • La Terre magnétique : les errances de Rapa Nui, l'île de Pâques (avec Sylvie Séma), 2007.
  • Miquel Barceló, 2007
  • L'intraitable beauté du monde. Adresse à Barack Obama (avec Patrick Chamoiseau) 2009.
  • Philosophie de la relation, 2009.

Poésie

  • La Terre inquiète, 1955.
  • Le Sel Noir, 1960.
  • Les Indes, un champ d'îles, La Terre inquiète, 1965.
  • L'Intention poétique. (1969)
  • Boises; histoire naturelle d'une aridité, 1979.
  • Le Sel noir; Le Sang rivé; Boises, 1983.
  • Pays rêvé, pays réel, 1985.
  • Fastes, 1991.
  • Poèmes complets. (Le Sang rivé; Un Champ d'îles; La Terre inquiète; Les Indes; Le Sel noir; Boises; Pays rêvé, pays réel; Fastes; Les Grands chaos), 1994.
  • Le Monde incréé: Conte de ce que fut la Tragédie d'Askia; Parabole d'un Moulin de Martinique; La Folie Célat., 2000.
  • La Terre le feu l’eau et les vents : une anthologie de la poésie du Tout-monde, 2010.

Romans

  • La Lézarde (1958) prix Renaudot
  • Le Quatrième Siècle. (1964)
  • Malemort (1975)
  • La Case du commandeur (1981)
  • Mahagony (1987)
  • Tout-Monde
  • Sartorius: le roman des Batoutos
  • Ormerod

Théâtre

Monsieur Toussaint

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:45
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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:44

Grand nom de l'anthropologie française, Claude Lévi-Strauss est l'un des pères fondateurs de la pensée structuraliste. A ce titre, il influence de manière fondamentale l'ensemble des études en sciences humaines au XXe siècle. Formé en droit, agrégé de philosophieet docteur ès lettres, le chercheur se lance dans l'ethnographie en 1939, alors qu'il enseigne au Brésil et part à la rencontre des Indiens Mundé et Tupi Kawahib. Installé aux Etats-Unis pendant l'Occupation, il y côtoie l'anthropologue Franz Boas et le linguiste Roman Jakobson qui vont profondément influencer sa pensée et lui permettre de poser les jalons du structuralisme. Cette théorie, développée dans son recueil 'Anthropologie structurale', consiste en l'étude minutieuse des relations sociales afin d'en comprendre les mécanismes formels et les structures inconscientes. Ses analyses tendent à démontrer que la pensée prélogique n'est pas anarchique, mais conduite selon un axe construit différemment du mode de pensée occidentale. Auteur d'une œuvre considérable pour les sciences et pour la compréhension de l'homme, Claude Lévi-Strauss s'impose également avec 'Tristes Tropiques' (1955) comme un grand écrivain, prestigieux représentant de l'Académie française.

 

- professeur honoraire Collège de Fr (1959-1982)

- mb Ac fr (il en a été le 1ercentenaire)

- Depuis ses premiers travaux sur les Indiens du Brésil, qu'il avait étudiés sur le terrain entre 1935 et 1939, et la publication de sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté en 1949, il a produit une œuvre scientifique dont les apports ont été reconnus au plan international. Il a ainsi consacré une tétralogie, les Mythologiques, à l'étude des mythes

Enfance et formation

- issu famille d’artistes, d'ancêtres juifs alsaciens[7] des environs de Strasbourg. Son grand-père maternel, avec qui il a vécu lors de la Première Guerre mondiale, était le rabbin de la synagogue de Versailles. Il est aussi l'arrière-petit fils d'Isaac Strauss, chef d'orchestre à la cour sous Louis-Philippe, puis sous Napoléon III.

- il est militant au sein de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), chargé d’animer le Groupe d’Études Socialistes, puis d'assumer le rôle de Secrétaire Général des Étudiants Socialistes.

- il poursuit ses études à la Faculté de droit de Paris, où il obtient sa licence, avant d'être admis à la Sorbonne. (3e en philo)

- arrête act militantes avec départ au Brésil

Missions ethnographiques et premières fonctions académiques

- coup de téléphone du directeur de l'École normale supérieure, Célestin Bouglé (proposition de devenir membre de la mission universitaire au Brésil) fdmtal ds sa vocation ethnographique. De 1935 à 1939, il organise et dirige avec sa première femme Dina, ethnologue de formation, plusieurs missions ethnographiquesdans le Mato Grossoet en Amazonie.

- En 1938, l'expédition conduite par Claude et Dina Lévi-Strauss traverse l'État du Mato Grosso. Ils rencontrent les Nambikwara dont ils rapportent une documentation fournie et 200 photos.

- Le couple se sépara en 1939. Claude Lévi-Strauss poursuit l'expédition avec quelques compagnons. Ils visitent les indiens Mundéet Tupi Kawahib dans l'État du Rondônia. Toutes ces missions auprès de populations indiennes permettent à Lévi-Strauss de réunir les premiers matériaux qui seront à la base de sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, soutenue en 1949.

- De retour en France à la veille de la guerre, il est mobilisé en 1939-1940 sur la ligne Maginot comme agent de liaison, puis affecté au lycée de Montpellier, après sa révocation en 1940 en raison des lois racialesde Vichy. Il quitte la France en 1941 pour se réfugier à New York, alors haut lieu de bouillonnement culturel. En 1942, il rallie la France Libre, l'organisation de résistance extérieure fondée par le général de Gaulle et travaille comme speaker à l’Office of War Information. La rencontre avec Roman Jakobson, dont il suit les cours et devient un proche, est décisive sur un plan intellectuel. La linguistique structurale lui apporte les éléments théoriques qui lui faisaient jusqu'à présent défaut pour mener à bien son travail d'ethnologue sur les systèmes de parenté. Il est engagé volontaire dans les Forces françaises libres et affecté à la mission scientifique française aux États-Unis. Il fonde avec Henri Focillon, Jacques Maritain, Jean Perrin et d'autres l'École libre des hautes études de New York en 1942.

Apogée scientifique

- En 1949, il publie sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté. Cette même année, il devient sous-directeur du musée de l'Homme, puis, sollicité par Lucien Febvre, il obtient une chaire de directeur d'études à la VIe section de l'École pratique des hautes études (chaire des religions comparées des peuples sans écriture).

- Il publie en 1955 ce qui reste son livre le plus célèbre, Tristes Tropiques, livre qui, à mi-chemin de l'autobiographie, de la méditation philosophique et du témoignage ethnographique, connaît un énorme succès public et critique : de Raymond Aronà Maurice Blanchot, de Georges Bataille à Michel Leiris, de nombreux intellectuels applaudissent à la publication de cet ouvrage qui sort des sentiers battus de l'ethnologie. Avec la publication de son recueil d'Anthropologie structurale en 1958,il jette les bases de son travail théorique en matière d'étude des peuples premiers et de leurs mythes.

- En 1959, après deux échecs, il est élu professeur au Collège de France, à la chaire d'anthropologie sociale[23].

- Il fonde en 1961 avec Émile Benveniste et Pierre Gouroula revue L'Homme qui s'ouvre aux multiples courants de l'ethnologie et de l'anthropologie, et cherche à favoriser l'approche interdisciplinaire.

- Du début des années 1960au début des années 1970, il se consacre à l'étude des mythes, en particulier la mythologie amérindienne. Ces études – les Mythologiques– donnent lieu à la publication de plusieurs volumes dont le premier, Le Cru et le Cuit, paraît en 1964. C'est à cette époque que le milieu intellectuel, dont Les Temps Modernes, commence à faire entendre des critiques sur la pensée de Lévi-Strauss.

- Il est élu en 1973 à l'Académie française.

- Lévi-Strauss poursuit ses recherches sur la mythologie : Myth and Meaning (1978), La potière jalouse (1985), et enfin Histoire de Lynx (1991) qui clôt un travail entamé quarante ans plus tôt.

- En 1982, il prend sa retraite et quitte son poste au Collège de France. Il pèse de tout son poids pour que Françoise Héritier, sa collaboratrice de longue date, lui succède.

Dernières années

- En 2008, une partie de son œuvre, sélectionnée par Lévi-Strauss lui-même, est publiée dans un volume de la Bibliothèque de la Pléiade sous le titre d'Œuvres.

- En 2008, à l'occasion de son centenaire, de nombreuses manifestations sont organisées. Le Musée du quai Branly lui dédie une journée au cours de laquelle, devant une affluence record, des écrivains, des scientifiques et des artistes lisent un choix de ses textes. L'Académie française l'honore également, en fêtant le premier académicien centenaire de son histoire. La BNF organise une journée au cours de laquelle les visiteurs découvrent les manuscrits, les carnets de voyages, les croquis, les notes, et même la machine à écrire, de l'anthropologue.

- La ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, annonce pour son centenaire la création d’un Prix Claude Lévi-Strauss, d’un montant de 100 000 euros qui doit récompenser chaque année le « meilleur chercheur » dans les disciplines telles que l’histoire, l’anthropologie, les sciences sociales ou l'archéologie. Son premier lauréat est, en 2009, l'anthropologue Dan Sperber.

- Claude Lévi-Strauss meurt en  2009 d'une crise cardiaque chez lui à Paris. Il est inhumé dans l'intimité à Lignerolles (Côte-d'Or).

- Françoise Héritier lui succède au Collège de France.

Travaux

Dans les Structures élémentaires de la parenté, avec l'aide ponctuelle du mathématicien André Weil, il dégage le concept de structure élémentaire de parenté en utilisant la notion de groupe de Klein.

De manière similaire, Lévi-Strauss voit dans le mythe un acte de parole dans lequel on peut découvrir un langage. Comment donc, sans cela, des contes si fantastiques et si arbitraires pourraient-ils se ressembler autant d'une culture à l'autre ? Il part donc à la recherche des unités fondamentales du mythe : les « mythèmes ». Partant de l'idée qu'il n'y a pas une version unique « authentique » du mythe mais que toutes les versions sont des manifestations d'un même langage, il analyse chaque version en une série de propositions, chacune consistant en la relation entre une fonction et un sujet. Les propositions pourvues de la même fonction sont regroupées sous le même numéro : il s'agit des mythèmes.

À l'aide de la méthode structuraliste, Lévi-Strauss a donné un nouveau souffle aux études de la parenté. Il est le premier à insister sur l'importance de l'allianceau sein des structures de parenté, et a mis en évidence la nécessité de l'échange et de la réciprocité découlant du principe de prohibition de l'inceste. Dans cette optique, il a été jusqu'à avancer l'idée que toute société humaine est fondée sur une unité minimale de parenté : l'atome de parenté. Cette théorie globale est connue plus communément sous le nom de « théorie de l'alliance ».

 

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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 18:44

Louis-Ferdinand Céline (1894-1961)

 

Louis Ferdinand Auguste Destouches, né le 27 mai 1894 à Courbevoie et mort le 1er juillet 1961 à Meudon, plus connu sous son nom de plume Louis-Ferdinand Céline (prénom de sa grand-mère et l'un des prénoms de sa mère), généralement abrégé en Céline, est un médecin et écrivain français, le plus traduit et diffusé dans le monde parmi ceux du XXe siècle après Marcel Proust.

Sa pensée nihiliste est teintée d'accents héroïcomiqueset épiques. Controversé en raison de ses pamphlets antisémiteset de son engagement collaborationniste, il n'en est pas moins considéré comme l'un des plus grands écrivains de la littérature française du XXe siècle.

Il est le créateur d'un stylequi traduit toute la difficulté d'une époque à être et à se dire et qui exprime sa haine du monde moderne. Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grands prosateurs de son temps, aux côtés d'autres connaisseurs de l'absurdité humaine comme Albert Camus, Jean-Paul Sartre ou Samuel Beckett.

- jeunesse en région parisienne. Il occupe de petits emplois durant son adolescence, notamment dans des bijouteries, et s'engage dans l'armée française en 1912 à 18 ans par devancement d'appel.

- 1ère GM en Afr. Promu maréchal des logis en 14. Son régiment participe aux combats en Flandre-Oc. Décoré croix de guerre (+ médaille militaire). Devient inapte au combat, formation de son pacifisme. Travaille auprès de Henry de Graffigny.

- formation du médecin. Se fixe à Rennes, épouse Edith Follet.

- rencontre une danseuse américaine, Elizabeth Craig, la plus grde passion de sa vie. Il la surnomme L’Impératrice et lui dédit Voyage au bout de la nuit.

- formation de l’écrivain. Ecrivait articles pour revue médicale, vente méthodes de Ford, propose création de médecins-policiers d’entreprise. Antihéros Ferdinand Bardamu ds Voyage au bout de la nuit (prix Renaudot en 1932) ;

- L’époque des pamphlets antisémites, fin années 30 (Bagatelles pour un massacre ; L’Ecole des cadavres). Se rapproche milieux extrême droite (et du journal La France enchaînée).

- L’Occupation : lettres aux journaux collaborationnistes. Les Beaux Draps st son troisième pamphlet antisémite

- Exil à Sigmaringen puis au Danemark

- Retour en France. Publiés successivement et séparément, D'un château l'autre (1957), Nord(1960) et Rigodon (1969) forment en réalité trois volets d'un seul roman. Céline s'y met personnellement en scène comme personnage et comme narrateur.

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